Cette liposuccion de la graisse profonde qui va redessiner la silhouette est aujourd’hui complétée par une « finition » : la liposculpture superficielle qui améliore considérablement la qualité du résultat cutané.
La liposculpture superficielle est née avec l’apparition des canules à ultrasons que j’ai commencé à utiliser, il y a plus de 10 ans. Plus récemment sont apparues des canules dites de surface qui viennent enrichir la panoplie du spécialiste de la lipoaspiration. Ces fines canules (2 à 4 millimètres de diamètre) sont reliées soit à une seringue soit à un aspirateur ; la graisse superficielle est ainsi enlevée. On obtient alors une meilleure adhérence au plan profond et un meilleur redrapage de la peau. On ne se contente donc plus d’aspirer des amas graisseux en espérant que la peau se recolle le mieux possible. On peut ainsi contrôler la rétraction cutanée et améliorer l’aspect capitonné de la peau.
Avec ce perfectionnement, la liposculpture a atteint un stade de maturité.
A l’heure actuelle, l’âge n’est plus vraiment un obstacle à la liposculpture, ni dans certaines limites, la qualité de la peau. Il y a encore quelques temps, je renonçais à traiter certaines zones. Aujourd’hui, je pense sincèrement qu’il ne faut pas reculer à cause d’une mauvaise peau. La liposculpture ne peut que l’améliorer. La peau en tire toujours un bénéfice, même si, dans certains cas elle ne peut devenir parfaite (peau très distendue avec présence de vergetures). On peut ainsi s’attaquer à des zones réputées délicates, par le passé : la face interne et postérieure des cuisses ainsi que la face antérieure des genoux. On est à peu près sûr que la peau se recollera correctement.
Exemple frappant : celui du ventre. Même quand la peau est relâchée, la lipoaspiration permet dans la plupart des cas, d’éviter la plastie abdominale.
Lipo ou régime ?
Mais tous ces progrès ne doivent pas faire oublier que la liposculpture n’est pas faite pour corriger les excès de poids mais bien les défauts de la silhouette. Seules les dysharmonies de contours sont concernées, ainsi les personnes qui n’ont que des lipodystophies pourront être traitées par la liposculpture seule. (Exemple ci-dessous)
Si l’on a 10, 20 kg de trop et même plus, il faudra entreprendre un régime qui sera complété par la lipoaspiration.
Tout en une seule fois ?
Je préfère aspirer plusieurs zones en une seule fois, car cela ne pose aucun problème médical mais aussi pour ne pas imposer deux fois de suite, une période de gène à la patiente partant du principe que les deux à trois premiers jours sont un peu douloureux et que l’on reste sensible pendant une semaine. Parfois deux interventions sont nécessaires soit parce qu’il y a trop de zones à opérer soit pour laisser à la peau la possibilité de mieux se redraper ( gros volumes sur peau distendue)
Anesthésie
Le choix du type d’anesthésie dépend de l’importance des zones à traiter et donc du temps prévu pour l’intervention. Elle peut être locale pour une seule petite zone, générale dans la plupart des cas importants. Il est possible de pratiquer une neuroleptanalgésie ou une rachi-anesthésie. Au total, c’est le médecin anesthésiste qui décidera avec vous.
Durée de l’intervention
Elle dépend du nombre et du volume des zones à aspirer. Elle est comprise en moyenne entre 1 heure et 2 heures.
Séjour en clinique
L’intervention est ambulatoire : vous entrez le matin à la clinique et vous sortez le soir. Une hospitalisation d’une nuit est nécessaire en cas de grande liposculpture seulement.
Suites opératoires
Les douleurs sont variables d’une personne à l’autre ; certaines reprennent le travail le lendemain, d’autres se plaignent pendant une semaine.
Les hématomes, en règle peu importants, disparaissent en 8 à 15 jours.
Le port d’un vêtement de contention élastique (panty) est nécessaire pendant 4 semaines.
Les drainages lymphatiques manuels sont conseillés dès le 7e jour pour accélérer l’élimination des oedèmes et des hématomes. (10 séances en moyenne) Les cicatrices : les incisions pratiquées pendant l’intervention sont de quelques millimètres et sont en général, dissimulées dans un pli naturel. Elles deviennent pratiquement invisibles en quelques mois.
Sport : déconseillé avant 5 à 6 semaines.